Mes Personnages
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▴ crédit : 05/04/2011
| Sujet: Sujet avec Wiwi Dim 2 Oct - 10:38 | |
| Les flammes dansaient dans ses yeux sombres, dans un crépitement aux vertus apaisantes. Terré dans ce canapé de velours, doux et chaud, Azael fixait sa cheminée. Il ne faisait pas froid dehors, mais le néphilim aimait allumer ce brasier chez lui lorsqu'il avait l'esprit embrouillé. Ainsi il parvenait à se détendre, à faire la part des choses et à y voir plus clair. Vesper n'était pas là, elle était sortie tôt dans la matinée sans qu'il ne sache où. Elle n'avait rien dit, c'était à peine si elle l'avait prévenue. Il l'avait regardé s'éloigner par la fenêtre du salon, intrigué et indifférent tout à la fois. Sa silhouette fragile et agile avait finit par quitter son champs de vision et il s'était retrouvé seul dans cette grande maison vide. Les choses étaient différentes depuis qu'ils étaient sur Sydney. Il ne saurait pas expliquer quoi exactement car il ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Mais son quotidien n'avait rien de semblable à auparavant. Le vent apocalyptique qui avait soufflé sur Hypérion semblait avoir renversé le cours des choses. Il se savait en position de force, et pourtant il n'avait jamais eu autant l'impression d'être... inactif. Sur Sydney, le "gibier" se faisait plus discret, plus rare peut-être ? Ce qui était certain, c'était qu'il passait bien moins de temps que sur Hypérion à chasser. Terme assez ironique lorsqu'on savait que les chasseurs eux-même faisaient partie des ennemis des néphilims. Qu'importe. De toute façon, Azael passait la plupart de son temps au BloodBerry Institute afin de suivre l'avancée de la pilule qu'il voulait mettre sur pieds. Cette pilule qui lui garantirait un contrôle inébranlable sur l'espèce humaine. Faire taire tous sentiments, toutes émotions. Les vider jusqu'à ce qu'il ne reste plus que des enveloppes faciles à manipuler. Si Lucifer règne en enfer, Azael avait bien l'intention de s'implanter sur la Terre. Jusqu'au jour où il parviendrait aussi à renverser le Malin. Mais il savait que d'ici là, la route serait longue et la tâche ardue. Lucifer était doté d'une puissance à en faire pâlir le plus téméraire des démons. Pourtant, Azael était parvenu à s'échapper de sa prison de flamme, emportant avec lui ceux qui constituaient aujourd'hui les Néphilims. Cette sortie inespérée, voilà certainement ce qui le poussait à être aussi impétueux et sûr de lui. Vesper était là pour veiller à ce que ça ne se retourne pas contre lui. Qu'il ne se laisse pas submerger par ses pulsions et n'aille pas trop vite, courant alors à une perte évidente.
Se levant brusquement, il quitta le confort de sa réflexion pour s'aventurer au dehors. Azael ne pouvait rester chez lui à rien faire trop longtemps. Il avait ce besoin animal de bouger, de chasser, de tuer. Son âme retrouvée ne le différenciait pas vraiment des autres démons. Peut-être parce que même avant de mourir il avait déjà ces pulsions meurtrières dans le sang ? Et l'Enfer n'avait fait qu'assombrir encore un peu plus cette partie de lui-même. C'était certainement ça oui. Cela tenait en distance les siens qui voyaient souvent d'un mauvais œil ses penchants un peu trop violents et despotiques. Azael était un tortionnaire, c'était sa nature. Et aucune âme ne pourrait changer ça. Il tentait de cacher ça à Vesper, apparaissant face à elle comme un chef un peu trop ambitieux et avec un goût prononcé pour le risque. Il l'épargnait de sa folie et de ses actes immondes, cherchant à la préserver et à ne pas l'inquiéter sur ce qu'il était devenu. Il savait qu'elle n'approuverait pas et qu'elle chercherait à le raisonner. Et c'était bien la dernière chose qu'il désirait. Il avait une bataille à mener à bout et rien de devait venir gâcher ça. Non, rien. Azael sortit de ses pensées alors qu'il déambulait de façon discrète dans les ruelles de Sydney. Un peu d'action ne pourrait que lui faire du bien alors que cette humeur morose planait autour de lui, le rendant plus lent et absent.
Attiré par l'odeur de la mort, Azael s'était dirigé sans s'en rendre compte vers la morgue. Excellent endroit pour se dégourdir un peu. Combien de fois avait-il vu ces satanés vampires s'échapper de là ? C'était l'endroit idéal pour les cueillir au "réveil". Pénétrant dans l'antre des morts, il ne fit pas un bruit, réalisant avec satisfaction que les lieux étaient déserts. Du moins, dénués de toute vie. Endroit froid, insolite et peu accueillant. L'odeur de sang et de chaire en décomposition attaquait tous ses sens avec violence. Ça empestait la mort et pourtant, Azael y trouvait un certain plaisir. Son regard s'arrêta un instant sur les outils parfois pas si bien nettoyé que ça. Quel plaisir pouvait-on tirer à charcuter un mort ? Le Néphilim ne comprenait pas trop. Tuer pouvait apporter quelque chose en effet, il était bien placé pour l'avancer. Mais ouvrir la poitrine d'un défunt, ou bien l'emballer dans un sac et le ranger dans un casier comme on rangerait un simple dossier de papier... ? C'était une coutume bien étrange qui le dépassait de beaucoup. Mais le sujet n'était pas là. Il pensait décidément bien trop ces derniers temps. A croire qu'il commençait presque à rouiller. Il était grand temps qu'il se reprenne. Parcourant un peu tous les cadavres, Azael fut déçu de constater que tous les morts qui étaient là n'avait rien de monstres. Déception frustrante qui le conduisit à refermer une porte derrière lui un peu trop bruyamment. Les traits tirés, la mâchoire crispée, il réfléchissait déjà au prochain lieu où il se rendrait, espérant y trouver quelque chose cette fois-ci.
Discret, il remonta le couloir avec détermination, ses pas se faisant légers. Mais la suite, il ne l'avait pas vu venir. Sa main se posa sur la poignée et avant même de l'abaisser, il l'avait sentit. Il était là, Lui. Une colère sourde le fit vibrer, se mêlant à un sentiment de satisfaction malsain. Il était venu ici, espérant trouver un ou deux vampires à renvoyer en Enfer et finalement... il avait tiré le gros lot. C'était une chance. Certes une chance bien dangereuse, mais Azael ne pouvait se défaire de cette sensation de contentement. Ses doigts puissants emprisonnèrent le métal de la poignée jusqu'à la déformée sensiblement alors qu'il ouvrait la porte sans la moindre appréhension, conscient de ce qu'il allait trouver derrière. Et visiblement, il n'était pas le seul. Car à peine l'ouverture de la porte laissa entrevoir sa silhouette que la voix sarcastique de son "frère" s'éleva. « - Serais-tu venu te rincer l’œil ? Ou bien es-tu venu réserver ta future chambre ? »
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