Un smash. Deux smash. Trois smash ! My God je suis tellement fort ! Je transpire, je sue, je souffle, mais je suis le meilleur. J'enchaine les passes, je cours partout sur le terrain -oui je sais, c'est mal et je devrais rester devant en attaque, mais les défenseurs derrière sont nuls, alors il faut bien que quelqu'un rattrape le désastre !- et j'assure comme une bête. Je me plais à penser que je suis le meilleur de l'équipe et que sans moi, elle perdrait tout le temps. Et je suis sûr que c'est vrai de toute façon. On ne se passe pas de moi, Loric Conely, le meilleur joueur de Volley de cette université. Et ouais man, remballe ton short. Bref, je m'égare. L'entrainement dure deux heures et je peux vous dire que je vois la fin arriver avec plaisir. A force de gesticuler de partout, c'est que je commence à fatiguer moi. Je ne suis pas Clark Kent, je n'ai pas une constitution de super héros et comme tout homme, je faiblis au bout d'un moment. Notez néanmoins ma grande culture, Smallville n'a aucun secret pour moi. Et Tom Welling a beau pouvoir soulever des voitures, il n'en reste pas moins banal. A côté de lui, je brille et lui se terre dans mon ombre. Mais le sujet n'était pas là non plus. L'entrainement se termine donc et le coach me prend à part, histoire de "parler". Oh je sais très bien ce qu'il va me dire ce gros bouffon au ventre ballonné. A chaque fois qu'il veut discuter avec moi en privé, c'est pour me faire la morale. "Tu joues trop perso, tu dois rester en attaque, fait plus de passes, t'occupe pas de l'arrière du terrain" blablabla ! Agacé rien qu'à l'idée d'entendre sa voix de carillon, je lève mon index en signe de prévention pour l'obliger à se taire et à m'écouter. Je déclare ensuite d'une voix monotone au rythme régulier : « Je sais, il faut que je reste devant, que je partage le ballon, que je sois plus attentif à mon équipe et tout le tralala. En attendant, je suis le meilleur et on gagne, donc laisser moi gérer cette équipe ce que je fais évidemment bien mieux que vous. Tenez, voilà 10$, allez donc vous acheter un sandwich je sens que votre estomac souffre. » Afin de vous prouvez ma grande gentillesse, je vais vous épargner les longs hurlements déplaisant qu'il s'évertue à me déverser dessus. Tout ce qu'il faut retenir de son petit excès de colère -c'est que ça se vexe vite ces bêtes là, c'est fou !- c'est que je suis mis à pied pendant 2 semaines. Oui, je pourrais être en colère c'est vrai. Mais pas du tout ! En fait, je vois plutôt ça comme la chute très lente du coach. Car oui, il se rendra forcément compte que sans moi, cette équipe ne vaut pas un clou. Et là, quand je reviendrais, il pleurera à mes pieds et me demandera pardon. Je lui filerais un coup de pied en lui disant "excuses acceptées gros lard". Et je reprendrais la tête de cette équipe de nullos ! Gloire à moi !